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Biharko Eiheraberri

18 décembre 2013

1- Sh

Sar hitza


Donibane Garazin den Eiheraberri auzoaren geroari eta oraingoko erabide proiektuak aipatuak dira webgune honetan. Auzo hunek kanpaña izaera du: Donibane Garaziren hegoaldean kokatua da; Beherobiko Errobi, Zaro eta Eiheralarre eremueraino zabaltzen da. Hiritartze basati gertakari eta etxe multzo eraikitzeak, bizitzeko moldea, ekosistema, auzoaren nortasuna bera mehatxatzen du etxetxozko hiri inguru bilakatuz.
Webgune hunek, ikaragarriko aldaketa horren berri emaitea du helburu, axolatuak diren herritaren ez adostasuna jakinaraziz. Eiheraberri auzoa Garazin deitu webgune (http://eiheraberri.auzoa.over-blog.com) -aren segida da hau, auzoaren ixtoria eta nortasuna bereziki aipatuz.

Ce blog est consacré à l'avenir du quartier Eyheraberry à Saint-Jean-Pied-de-Port et aux projets d'aménagement en cours. Ce petit quartier à caractère rural situé au sud de Donibane Garazi le long de la Nive de Beherobie, s'étend sur deux autres communes: Çaro et Saint-Michel. Un phénomène d'urbanisation sauvage, la création de plusieurs lotissements, menacent la qualité de vie, l'équilibre écologique, l'identité même de ce quartier qui devient une banlieue pavillonnaire. Ce blog a pour but d'informer sur cette alarmante évolution et rendra compte des combats menés par les habitants soucieux de s'y opposer. Il constitue un prolongement du blog Eiheraberri auzoa Garazin (http://eiheraberri.auzoa.over-blog.com), davantage centré sur l'histoire, la vie et l'identité de notre quartier.

Sommaire du blog

1- Le saccage de la ripisylve de Eyheraberry à Olhonce.

2-Argazkiak, photos.

3- Uholdea 2011.

4- Bideen largatzea, élargissement des voies.

5- Uholdea 2014.

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18 décembre 2013

2- Saccage

Saint-Jean-Pied-de-Port


Saccage des berges boisées


de Eyheraberry à Olhonce,


urbanisation du site

Dossier réalisé
par l’association Eiheraberri auzoa,
Donamaria etxea, 4 Olhuntzeko bidea,
Eiheraberri auzoa, 64220 Donibane Garazi,
http://eiheraberri.auzoa.over-blog.com
http://eiheraberribihar.canalblog.com

2013ko abenduaren 24an

 

EN novembre 2013, un très grand nombre d'arbres dont certains centenaires, ont été rasés tout le long de la Nive de Beherobie, au sud de Saint-Jean-Pied-de-Port, ainsi que sur des terrains situés sur la commune de Çaro. Ils constituaient l'essentiel de la ripisylve qui se développe sur ce site, entre les dernières maisons du quartier d'Eiheraberri, le gouffre d'Olhonce et au-delà, le tout sur plus d'un kilomètre. Cette opération a été réalisée à l'initiative de la famille H., bien connue à Donibane Garazi et dont le «pouvoir foncier est important», il s’agit effectivement d’un des plus grands propriétaire foncier de la région (1). Les coupes de la ripisylve correspondraient à un très grand projet de lotissement appelé à s'étendre dans les années qui viennent sur les communes de Saint-Jean et Çaro. Le marché ne pouvant pas absorber d’un seul coup des dizaines de lots de terrains constructibles, l’opération se fera par tranches successives sur plusieurs décennies. Elle aboutira à une banlieue pavillonnaire de plusieurs kilomètres carrés.

Ripisylve 4 deux bords

Bi urbazterretan,  zuhaitzak moztuak dira  

Une bonne partie du bocage du futur lotissement est classée "zone inondable", selon les documents officiels consultés en mairie. L'endroit est en outre inscrit à "l'Inventaire des sites dont la conservation présente un intérêt général" (arrêté du 29 janvier 1944). La Nive et donc le quartier qui nous concerne, fait partie des sites désignés au titre du réseau Natura 2000. «Ce milieu humide est un site d’importance communautaire, en raison de ses potentialités à accueillir en particulier la faune piscicole et l’avifaune dont des espèces patrimoniales protégées (vison d’Europe, desman des Pyrénées, écrevisses à pattes blanches, cistude des Pyrénées)…», peut-on lire dans le document de l’enquête d’utilité publique du contournement de Saint-Jean-Pied-de-Port (déc. 2013). Nous faisons partie d'une ZNIEFF, Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (2) et sommes soumis à la Loi montagne (3). Autant de classements et de contraintes dont les instances décisionnaires ou de contrôle ont peu tenu compte ces dernières années. Mais il y a plus. Les différentes municipalités de Donibane Garazi n'ont pas cru bon de se doter d'un POS. Quant au futur PLU, il est toujours dans les limbes. Le PPRI, Plan de prévention du risque d'inondation (3), sur la commune de Saint-Jean est "en cours d"élaboration". Tout cela est très pratique pour laisser libre cours à diverses spéculations et autres dérives.

Nous nous alarmons aujourd’hui pour deux raisons :

  • L’importance de la ripisylve;
  • La disparition progressive des terres agricoles, les conséquences d'une urbanisation galopante.

1- L'importance de la ripisylve

Il s’agit de la forêt riveraine, ensemble de formations boisées, buissonnantes et herbacées présentes sur les rives d’un cours d’eau. Elle constitue parfois sur la Nive une forêt galerie ou «corridor biologique» et joue un rôle écologique reconnu pour le maintien de la biodiversité.En 2004, lors des Journées du patrimoine organisées par la cité de Saint-Jean-Pied-de-Port, un document sur Eyheraberry nous signale la présence de quatre variétés rares de plantes endémiques qui sont protégées : la Trichomanes speciosum (fougère tropicale rare), la Soldanella villosa (primolacée endémique basque), la seule population spontanée du prunier du Portugal (Prunus lusitanica) et une très rare plante endémique, le géranium Eudressi.

Véritable filtre, la ripisylve protège la qualité de l’eau et d’une partie des zones humides du bassin versant, les berges et les sols riverains. L’association des systèmes racinaires des végétaux maintient souvent de manière optimale la terre des berges à toutes les échelles. Sa présence est essentielle pour ralentir l'onde de crue, contribuant à la rétention normale des sédiments. La ripisylve a d’importantes fonctions d’abri et de source de nourriture pour un grand nombre d’animaux (insectes, reptiles, oiseaux, mammifères, poissons crustacés, etc.) qui la colonisent ou en dépendent pour leur nourriture. Le système racinaire et les bactéries qui y sont associées jouent le rôle de pompe épuratrice pour certains polluants: phosphates et nitrates d'origine agricole ou urbaine, radionucléïdes, etc. Les fonctions écologiques et physiques des ripisylves sont désormais reconnues dans le monde entier, elles sont mieux protégées et parfois restaurées.

Il en va tout autrement dans notre quartier où la disparition de la ripisylve est désormais programmée. La continuité écologique du site est cassée. Mais il y a pire. On prête au propriétaire-lotisseur à l'origine des coupes actuelles, l'intention de développer l'enrochement de ses rives le long de la rivière. Certains enrochements existent déjà, là où l'érosion est la plus violente. Leur développement transformera la Nive en torrent, avec un déplacement et un accroissement des phénomènes d'érosion. Le lit de la Nive va s’enfoncer, elle s'écoulera non plus sur un fond de galets qui lui faisait perdre son énergie, mais directement sur la roche-mère. Sa vie biologique sera alors réduite à néant, les qualités physiques et biologiques du cours d’eau étant liées, comme nous l'a expliqué un technicien du Syndicat mixte du bassin versant de la Nive.

En 2009, notre association avait proposé à la municipalité la réalisation d'un sentier découverte ou d'un parcours botanique et faunistique reliant le pont d'Eyheraberry à celui d'Olhonce. Le site très peu connu et préservé du gouffre d'Olhonce, si riche d'histoires et de légendes basques (cf. les textes recueillis sur le blog eiheraberri.auzoa.over-blog.com), est pour nous emblématique de ce territoire. Les sinuosités de la rivière, la multiplicité des gouffres, les différents bras du cours d’eau, l’importance des embâcles, la densité et la largeur de la forêt-galerie, la présence d’une croix navarraise en pierre avec l’histoire qui l’accompagne et enfin le fait qu’il ait été très peu entretenu ou perturbé par les interventions humaines ou animales parce que clôturé, en font un endroit tout à fait exceptionnel. Sa pérennité est désormais largement compromise.

2- La disparition progressive des terres agricoles, les conséquences d'une urbanisation galopante

L'urbanisation générale de notre quartier est à l'ordre du jour. Nous avons connu un quartier à caractère rural, avec un habitat clairsemé au milieu du bocage, où les activités d'élevage et agricoles étaient importantes. Nous aurons demain une banlieue dévoratrice d'espace, qui aura repoussé et exclu agriculteurs et bergers. Ces questions sont aujourd'hui à l'ordre du jour en Pays Basque et font l'objet d'interrogations nombreuses et de débats publics. La disparition progressive des espaces agricoles, la pression foncière et la spéculation mettent en cause l'équilibre de notre territoire, l'avenir et la diversité de ses activités économiques, la préservation de la qualité de vie des habitants. L'étalement urbain affecte l'environnement et l'agriculture et induit le recours exclusif à l'usage de la voiture (5).

Engins

Tresna handiek beren lana egin dute 

Depuis quelques années, notre quartier est à son tour brutalement confronté à ces phénomènes.Peu importe qu'une bonne partie des terrains qui seront demain construits soient officiellement classés "en zone inondable". Peu importe que les sols de toute la partie basse du bassin versant soient particulièrement humides et entraînent des frais de travaux de drainage énormes, dont l'expérience prouve qu'ils sont à renouveler tous les dix ou quinze ans.

Nous nous sommes installés dans un quartier au cadre de vie préservé et champêtre. Demain, la construction de cinquante ou cent maisons supplémentaires changera la donne irrémédiablement. Aujourd'hui, il fait encore bon se promener à pied sur les allées et les chemins d'Eyheraberry ou d'Olhonce. Ils sont fréquentés par les enfants, les personnes âgées, notre quartier est un des parcours de promenade parmi les plus appréciés des habitants de Saint-Jean. L’office du tourisme l’a même inscrit dans son programme estival de visites guidées (6). Mais cela devient de plus en plus difficile, tant la densité et la vitesse de circulation des voitures et des camions augmentent au fil des mois. Les conflits d'usage des voies publiques entre piétons et véhicules motorisés se développent, demain ils monteront en puissance. Sommes-nous condamnés à subir le même sort que la RD 301 (route de Saint-Michel) qu’empruntent aujourd'hui, selon les chiffres officiels, 800 véhicules par jour? (7) Allons-nous à notre tour supporter les nuisances dont se plaignent amèrement les riverains de cette voie: le bruit répété et intense de la circulation, le stress, la pollution atmosphérique et les fameuses particules PM10 émanant des moteurs diesel dont on parle tant ces jours-ci ? (8)

 

Ripisylve 3 Heg et coupes

Heldu den etxe multzoan, enbor ainitz kentzeko prest

Nous avons interrogé un officier de gendarmerie sur les effets d'un élargissement des voies publiques. Sa réponse a été claire et nette: la première conséquence sera une accélération de la vitesse des véhicules. Donc davantage de bruit, de pollution et de nuisance. Pour limiter volontairement la vitesse de la circulation motorisée dans notre quartier, nous avons demandé début 2011 que les allées et les chemins d'Eyheraberry et d'Olhonce soient maintenus à la largeur actuelle, avec un système de chicanes pour permettre les croisements et nous réclamons que soient installés plusieurs ralentisseurs (dos d'âne). Nous avons présenté à la municipalité un dossier complet pour qu'elle classe l'ensemble de notre quartier en "zone de rencontre, zone de circulation apaisée", avec une vitesse des véhicules limités à 20 km/h, tel qu'il est défini par le Code de la route, décret 208-754 du 30 juillet 2008 (8). Pour toute réponse, la municipalité de Saint-Jean-Pied-de-Port s'est contentée d’installer trois panneaux de limitation de vitesse à 30 km/h.

Des communes prônent la protection du "réseau vert et bleu", le champ de la forêt et de l'agropastoralisme, celui des côtes et des cours d'eau. A Saint-Jean-Pied-de-Port, les appétits d'un petit nombre, auront-ils raison de tout? La situation dans d’autres départements où de graves inondations se sont produites en janvier 2014 éclaire notre situation. En Bretagne comme dans le sud-est de la France, l’artificialisation des sols se poursuit à une vitesse incontrôlée et ils deviennent de plus en plus imperméables. «Elle a de nombreuses conséquences environnementales, écrit le Commissariat général au développement durable. Elle favorise le ruissellement de l’eau le long des pentes au détriment de son infiltration, l’érosion des sols, les coulées d’eau boueuse et le risque d’inondation». Le sénateur Pierre Yves Collombat indique dans un rapport de 2012 : «Les autorisations de construire ont été délivrées sans véritable prise en considération du risque inondation ou, plus exactement, avec une prise en compte à éclipse bien incapable de contenir ’la soif de construire’ locale, pour reprendre l’expression de la Cour des comptes. Le manque de moyens des services de l’État et des services municipaux, s’agissant des petites collectivités territoriales, face à la ténacité et à l’ingéniosité des promoteurs et à la pression des propriétaires fonciers est un élément d’explication. La mise en place, autrefois d’un plan d’occupation des sols (POS), aujourd’hui d’un PLU, est l’exercice de politique locale le plus à risque, comme partout où la pression foncière est forte». Et pour ceux qui ne comprendraient pas tout à fait, le texte enfonce le clou : «Si l’écart entre la politique officielle de fermeté des pouvoirs publics et les moyens qui lui sont affectés explique pour partie que ’la soif de construire’ ait pu aussi facilement trouver à s’étancher, il n’explique pas l’origine de cette ’soif’. Que ce soit l’argent est si peu un secret qu’on s’étonne que le boom immobilier ait pu prospérer sans encombre aussi longtemps». Comme disait Bossuet, «ils feignent de s’affliger des conséquences tout en s’accommodant des causes»

Nos demandes

Elles s’adressent aux communes concernées et aux instances de décision et de contrôle ayant compétence sur ce territoire, ainsi qu'aux propriétaires des terrains. Elles sont au nombre de six.

1- Nous demandons la restauration et l'entretien raisonné de la ripisylve sur l'ensemble du site, depuis le pont de la Manutention jusqu'au village de Saint-Michel, ainsi que l’arrêt des enrochements sur les rives. Le but est la restauration de la forêt-galerie initiale.

2- Le maintien d'une activité d'élevage et agricole sur ce même site et donc de sa ruralité.

3- L'abandon des projets de lotissements et donc que certificats d'urbanisme et permis de construire ne soient plus accordés ou délivrés que de façon très sélective.

4- La création d'un sentier découverte ou d'un parcours botanique et faunistique allant du pont de la Manutention jusqu'au gouffre d'Olhonce.

5- Le maintien à leur largeur actuelle de toutes les voies existantes (allées et chemin d'Eyheraberry, chemin d'Olhonce, chemin de Larrenborda), avec installation de chicanes pour permettre le croisement, ainsi que de ralentisseurs.

6- Le classement du quartier "en aire piétonne, zone de rencontre, zone de circulation apaisée" avec une vitesse de circulation automobile limitée à 20 km/h, tel qu'il est défini par le décret n°2008-754 du 30 juillet 2008 (9).

*

Fortement attachés à la qualité de vie dans notre quartier, à la diversité de ses activités, à son patrimoine et à son histoire, nous sommes d’abord soucieux de léguer à nos enfants un cadre de vie où il sera possible de mener une existence agréable et équilibrée. C'est tout le sens des démarches actuelles et de l'action de notre association.

Batzuk Euskal Herria saltzen dute. Olerkari famatu batek, Gabriel Aresti, 1964an idatzi zuen: "Ene aitaren etxea defendituko dut". Eta guk Garazin, gaur erraiten dugu:  gure arbasoen lurra, gure  auzoa defendituko dugu.

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(1) La famille H. est coutumière de ce genre de coupe. Il y a trois ans environ, elle a acheté la maison de Léon Inchauspe située dans le prolongement du supermarché LIDL, à Uhart-Cize, limitrophe de Saint Jean Pied de Port. La prairie attenante descend jusqu’à la Nive. Sur ces terrains inondables, H. a totalement rasé l’importante ripisylve que s’y étendait, dont de très beaux sujets. Il n’a pas ensuite
obtenu de certificat d’urbanisme et a engagé un procès contre l’Etat.

(2) Nous sommes classés en ZNIEFF de type II, c'est-à-dire sur "un ensemble naturel riche et peu modifié qui offre de potentialité biologiques importantes". (Dossier de concertation de la déviation de l'agglomération de Saint-Jean-Pied-de-Port, Conseil général de Pyrénées-Atlantiques, octobre 2013).

(3) La loi du 9 janvier 1985 dite Loi montagne permet la maîtrise de l'urbanisation en zone montagnarde et stipule que les terres nécessaires au maintien et au développement agricole, doivent être préservées. La loi vise également à protéger les espaces et paysages caractéristiques du patrimoine naturel, culturel, montagnard et agricole.

(4) Les anciens du quartier évoquent des crues considérables où l'eau passait à moins de 50 centimètres au-dessus de la voûte du pont d'Eyheraberry.

(5) Cela fera sourire certains, mais pour nous, les déplacements quotidiens des brebis du seul berger du quartier et le tintement de leurs sonnailles, le braiement de l'âne de Larrenborda, le chant du coq, la présence de poneys, de vaches ou de chevaux qui paissent dans les prairies, les divagations de quelques poules s'ébattant parfois sur l'espace public, le chant des oiseaux au printemps, la présence de pêcheurs et celle d’un parcours école classé par l’association de pêche AAPPMA où la pêche est interdite, tout cela fait partie intégrante des qualités de notre lieu de vie ; et déjà remis en cause ou risque d’être condamné.

(6) Le Pôle touristique de la montagne basque" s'est réuni le 6 décembre à Ispoure (SO du 12 déc.). Son comité de pilotage a défini sa stratégie basée sur "un tourisme de qualité fondé sur l'identité basque et montagnarde, respectueux de son environnement naturel et culturel". Beau programme à mettre en oeuvre concrètement dans notre quartier.

(7) Certains d'entre nous, hier, l'ont emprunté à pied, elle constituait une agréable promenade jusqu'au château d'Olhonce et au village de Saint-Michel. Cela est devenu impossible aujourd'hui trop dangereux.

(8) La concentration de ces particules provoque allergies, maladies respiratoires et cardio-vasculaires. Les plus fines de ces particules pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires et le sang, elles ont été classées cancérigènes par l'organisation mondiale de la Santé (OMS). Suite à un pic de pollution particulièrement élevé sur la France, les médias se sont fait largement l'écho de ces questions, durant la semaine du 8 au 14 décembre 2013. L'Union européenne évalue les effets de la pollution de l'air à 50.000 morts par an sur son territoire.

(9) Voir le document officiel présentant les aspects juridiques et techniques de ce type de mesure à "certu, zone de circulation apaisée, zone de rencontre" sur le site securite-routiere.gouv.fr

18 décembre 2013

3- Argazkiak

Azpian argazki batzu aurkituko dituzue,

2013ko abenduan hartiak:

Errobi erreka bazterreko oihan zati baten

desagertzearen ondotik.

 

Ripisylve 5 coude coupe tasErrekako bihurgune batian

 

Ripisylve 2Etxe multzo ondoan, enbor ainitz kentzeko prest

 

Ripisylve 6 coupes et platanesOlhuntzeko ondoan

 

Ripisylve 1 deux bords plongeante LarrenbordaLarrenbordaren aintzinean

 

Entrée pont Olhonce 1Olhuntzeko zubiaren puntan, eskudela desagertua da zuhaitza moztuaren erorketaren gatik.

 

Pont d'OlhonceOlhuntzeko zubi ttipia, plastikozko lokailu batekin eskudela arrañatu dute.

 

Amont Olhonce 3 coupeOlhuntzeko urari goiti, zuhaitzen moztea segitzen dute

 

Amont Olhonce 2Olhuntzeko urari goiti, enbor ainitz eramaiteko prest

 

Amont Olhonce 1 tas brancheOlhuntzeko urari goiti, adar meta joaiteko prest.

 

Pneus OlhonceOlhuntzeko leizearen ondoan, alimaleko gurpil-azalak utziak abandonaturik

18 décembre 2013

4- Uholdeak 2011

Uholdeak 2011

Inondations

 

Voici quelques photos prises lors de précipitations importantes, le 6 novembre 2011.

Inondations LarrenbordaEntre la maison Larrrenborda et le moulin d'Eyheraberry

Le premier cliché montre le rôle des terrains inondables situés en amont du moulin. Lors de fortes précipitations couplées à la fonte des neiges en montagne, le lit de la Nive grossit énormément. La cité de Saint-Jean-Pied-de-Port constitue un goulet d'étrangement pour la Nive de Beherobie. Les terres basses en amont, classées en zone inondable, jouent un rôle essentiel de barthe, dirait-on dans la basse vallée de la Nive. L'eau s'y accumule provisoirement, avant de s'écouler peu à peu, au bout de quelques jours. Selon J. M. E., habitant du quartier depuis de nombreuses décennies, il est arrivé que la hauteur des eaux atteigne le pied du mur de l'église, à l'endroit où se situaient les anciens W. C. La voie piétonne des allées d'Eyheraberry était dès lors coupée et impraticable, car recouverte d'eau.

Inondations EiheraberriLa hauteur des eaux au niveau de la chute du moulin. Celle-ci disparaît quasiment.

 

P1020521

P1020526

En novembre 2011, le pont d’Eyheraberry vu depuis l’amont. Cette hauteur de crue peut être considérée comme moyenne. Selon des habitants du quartier, par le passé, le niveau de l’eau est déjà parvenu à quelques dizaines de centimètres de la voûte du pont. Bien entendu, le chemin d'Olhonce est alors coupé par les eaux.

18 décembre 2013

Bideen largatzea eta bi letrak

Quartier Eiheraberri à Saint-Jean-Pied-de-Port

Eiheraberriko bideen largatze proiektua

Projet d’élargissement des voies

Notre opposition, nos propositions

Entzutea haurrak irri egiten, jostatzen, oihuka Olhuntzeko bidean, jende adinetakoak eleketa Eiheraberriko bidean, Larrenbordako astoa orroaz entzutea, oilarraren kukurukuarekin jazartzea, L. anderearen oiluen ikustea zubi xaharraren ondoan haska, loaldiaren egitea Jeannoten ardien ttilintta behatuz... hauek guziek gure auzoan goxoki bizitzekoa egiten dute. Aipatu guziak gorago desagertuko dira bihar, ez baditugu zaintzen. Aspaldiko orhoitzapenak bilakatuko dira bakarrik. Hori dugu amesten geroari buruz?

Entendre les enfants rire, jouer, crier sur le chemin d’Olhonce, voir nos anciens «taper la causette» sur le chemin d’Eiheraberry, entendre l’âne de Larrenborda braire longuement, se réveiller au chant du coq qui règne sur le poulailler de M. S., croiser les poules de Mme L. qui s’ébattent en liberté près du pont romain, apercevoir écureuils et hérissons qui traversent le chemin, éviter d’écraser une grenouille ou un crapaud, suivre le vol d’une libellule, s’émerveiller des chants d’oiseaux un matin de printemps,  faire la sieste en entendant les cloches des brebis de Jeannot A…. cela fait le charme, la qualité de vie de notre quartier. Demain, tout risque fort de disparaître, ce ne sera plus qu’un lointain souvenir si nous n’y prenons garde. Est-ce de cet avenir que nous voulons ?

Le quartier Eyheraberry, appelé par de nombreux habitants de Saint Jean le « quartier oxygène » s’étend au sud de la cité, le long de la Nive de Béhérobie. Il a déjà beaucoup changé depuis une dizaine d’années. Son caractère serein et bucolique est menacé par une urbanisation qui grignote peu à peu les espaces naturels et pastoraux.

Plusieurs projets en cours auront pour conséquence de faire disparaître encore de nombreuses prairies, remplacées par des bâtiments dont la multiplication impliquera forcément une augmentation de la circulation automobile. Le nombre de véhicules à moteur qui empruntent chaque jour nos voies, parfois à grande vitesse, s’est déjà considérablement accru. Les habitants du quartier constatent depuis cinq ans une nette augmentation de la poussière qui pénètre et se dépose dans leurs maisons, celle-ci provient de l’accroissement de la circulation. Nos enfants, nos cyclistes, nos mères de familles avec leurs poussettes, nos personnes âgées peuvent de moins en moins emprunter nos «allées» et nos «chemins» ou hésitent à le faire. Notre rapport au temps et à la nature est bousculé, perturbé. Le mode de vie urbain fait de vitesse, de bruit, de stress, de pollution, d’agression prend le dessus et s’impose. Les voies de notre quartier — classé en zone Natura 2000— ne doivent pas dans 20 ans ressembler à la route de Saint Michel (D 301), telle qu’elle est devenue aujourd’hui avec ses 800 véhicules/jour.

Ce qu’on veut nous imposer et nos préconisations

L’hypothèse d’un élargissement des voies au double de leur largeur actuelle tel que le propose la municipalité ne nous convainc pas (1). Cela entraînera inévitablement une accélération de la vitesse de tous les véhicules motorisés, comme nous l’a confirmé un capitaine de gendarmerie. Voulons-nous pour notre quartier de simples couloirs de circulation ? Quel espace restera-t-il aux piétons, aux enfants, aux personnes âgées, pour qu’ils puissent s’y déplacer en toute sécurité ?

L’extension du lotissement des H. si elle se développe, suppose un dégagement vers la route de Saint-Michel et non pas un boucle comme cela serait actuellement envisagé.

Quant à l’argument qui veut que l’étroitesse de nos voies favorise les risques d’accident, il est du même tonneau que les accidents attribués à la présence de platanes au bord des routes (2)… Si des accidents ont lieu un jour, c’est évidement parce que les conducteurs vont trop vite (3). Nous demandons donc le maintien de toutes nos voies à leur largeur actuelle avec un aménagement adapté à la sécurité des piétons.

On nous oppose qu’il est difficile de se croiser en voiture sur certains tronçons de voies. Plusieurs solutions sont pourtant envisageables à faible coût. Parmi elles, citons l’installation de quelques chicanes ou renfoncements, permettant le croisement, comme cela existe sur de nombreux sites. Ces chicanes sont même parfois volontairement mises en œuvre pour ralentir la vitesse des véhicules dans les agglomérations où les voies sont étroitisées à dessein. La nécessité de faire une pose à hauteur des chicanes favorisera les relations humaines et la civilité.

Nous préconisons deux autres mesures : d’abord installer des ralentisseurs sur les chaussées et ensuite déclarer notre quartier "zone de rencontre, zone de circulation apaisée", avec une vitesse des véhicules  limités à 20 km/h, tel qu'il est défini par le Code de la route, décret 208-754 du 30 juillet 2008 (voir certu, zone de circulation apaisée, zone de rencontre sur le site securite-routiere.gouv.fr). Cela existe déjà ailleurs, alors pourquoi pas chez nous ? C’est une vision moderne de l’aménagement pour tous des voies de circulation que nous revendiquons ici. Elle se situe dans le droit fil de l’importante étude parue dans le bulletin municipal L’écho des remparts 2005-2006, intitulée «Amélioration de notre cadre de vie» qui propose pour notre quartier «un véritable territoire de déambulation destiné aux piétons» et souligne le «rôle fédérateur des berges de la Nive».

Notre amour de la vitesse s’est transformé en dépendance, nous ne savons plus lever le pied, changer de rythme. Il convient de trouver un meilleur équilibre entre activité et repos, travail et temps libre, réfléchir sur notre rapport au temps et son impact sur la qualité de note vie. En s’inspirant du mouvement Citaslow, les villes lentes, qui se développe aujourd’hui dans le monde, dont une centaine de communes européennes (4). Alors pourquoi pas dans notre quartier : nous optons délibérément pour des «déplacements doux» dans un espace public chargé d’histoire, fédérateur, qui contribue à l’identité  d’une cité et constitue un patrimoine à part entière.

Il serait en outre  judicieux de préciser que le chemin d’Olhonce est une impasse. En effet, chaque jour, de nombreux automobilistes s’y engouffrent par erreur, croyant notamment trouver le camping miunicipal.

Toutes ces propositions particulières s’inscrivent dans un projet plus global sur l’avenir d’Eyheraberry, le maintien de sa ruralité et donc des éleveurs et des agriculteurs qui l’occupent, la limitation drastique de son urbanisation, la valorisation de son petit patrimoine rural, la restauration et l’entretien raisonné de la ripisylve, la forêt-galerie sur les berges de la Nive, enfin la création d’un sentier découverte  allant du pont de la Manutention au pont d’Olhonce, relié au plateau de la Citadelle. Avec différents  partenaires, notre association élabore des propositions en ce sens. Prochainement, la municipalité de Donibane Garazi lancera la procédure d’adoption du PLU (Plan local d’urbanisme). Il conviendra alors de faire valoir notre souci, notre volonté de préserver le cadre de vie du quartier… pour nous, nos enfants et tous ceux qui aiment s’y promener.

                                               

(1) En matière de financement d’équipements lourds, il est pour le moins surprenant que le coût du doublement de la largeur des voies (procédures d’expropriation, achat des terrains, installation de nouvelles clôtures, goudronnage, etc.) soit pris en charge par les impôts payés par l’ensemble de la collectivité. Alors que cette opération est suscitée et ne profite qu’aux bâtisseurs qui ont engrangé de copieuses plus-values en vendant toutes les nouvelles parcelles bâties.

(2) Cet argument est totalement contredit par le dernier rapport «Sécurité routière et responsabilité des élus» réalisé par l’Observatoire SMACL des risques juridiques des collectivités locales (www.observatoire-collectivités-org   www.smalc.fr

(3) Le paradoxe veut que certains jours, des deux roues motorisés fréquentent en nombre notre quartier, précisément parce que la circulation est encore relativement peu dense par rapport à d’autres sites. Ils peuvent donc aisément et en toute impunité effectuer leurs tours de rodéo et faire cabrer leurs deux roues en les faisant rugir…

(4) Ce mouvement est né à la fin des années 80 dans le sillage du mouvement Slowfood. Voir le livre de Carl Honoré, Eloge de la lenteur, et si vous ralentissiez ?, Ed. Marabout, 2005, ou bien l’ouvrage de Pierre Sansot, Du bon usage de la lenteur, manuels Payot, 1998, 205 p.

 

Mesure de la largeur des voies

Chemin d’Olhonce 

Largeur de porte de rempart d’Eyheraberry : 4 m.

Descente vers le pont romain, à l’extrémité de la balustrade métallique : 3,10 m.

Platane du pont romain : 3,60 m.

Virage entre maison Donamaria et Hegitoa : 3,90 m.

Poulailler de maison Dobamaria : 4 m.

Poteau téléphonique devant maison Hayet : 3,40 m.

Devant l’entrée de la maison du gendarme : 3,80 m.

Devant la maison Maiteenia : 3,30 m.

Devant la maison de Stéphanie : 5,40 m.

Entrée du terrain à droite : 4,60 m.

Chemin de Larrenborda

Devant maison d’Arretxe : 2,90m.

 

Chemin d’Eiheraberri

Devant entrée de maison Durruty : 4 m.

Devant poteau de terrain de maison Durruty : 4,40 m.

 

Allées d’Eiheraberri

Devant chez Mme Larralde : 2,90 m et 3 m.

 

Pour nourrir la réflexion, voici deux extraits du livre

L’hommauto de Bernard Charbonneau

éditions Denoêl, 1967

«Aujourd'hui, le piéton disparaît, avalé par l'automobile. Il a perdu la partie dans les villes, traqué sur la chaussée jusque entre les clous par les bagnoles qui n'attendent que le feu vert pour lui bondir dessus. Et il est chassé du trottoir où ces dames s'installent. Il n'a plus voix au chapitre, leur tonitruant bavardage lui cloue le bec. Il ne peut ouvrir la bouche de crainte d'être asphyxié par leurs pets. Quant à la route, il ne sait plus s'il doit tenir sa gauche ou sa droite. Piéton, prenez garde à droite, la voiture menace vos arrières! Prenez garde à gauche, la bagnole vous charge de front! Les Pont et Chaussées ne lui laissent même plus la place d'un sentier, il ne lui reste qu'à s'enterrer dans le fossé; et c'est bien pire dans les bourgs, où la crue de l'asphalte lui colle le dos au mur devant le peloton des bagnoles. Où est le temps où, sac au dos, tenant le guidon d'une main, Adam et Ève prenaient la route? Le piéton ne suit plus une route, il longe une voie ferrée, à chaque instant giflé par des express. Le piéton est une survivance, un obstacle qui pousse parfois l'impudence jusqu'à se faire écraser. [...] Le piéton est forcément insolite; déchaussé de ses pneus, dévêtu de ses tôles, l'homme sans auto est en quelque sorte à poil, aussi obscène qu'un limaçon sorti de sa coquille. [...]

Laissée à elle-même, la bagnole finit par se détruire. Le temps que sa rapidité nous donne, elle nous le prend aussitôt pour nous expédier ailleurs. Comme le téléphone ou l'avion, pour une corvée qu'elle nous supprime, elle nous en invente mille. Elle nous mène à la campagne, mais bientôt, l'auto aidant, nous ne trouverons plus à cent kilomètres de voiture la baignade ou la verdure qui nous attendaient à cinq minutes de marche. La bagnole, c'est la liberté de mouvement, individuelle ou familiale; mais quand cent mille libertés motorisées se ruent au même endroit, c'est le bouchon. La démocratie occidentale prétend cumuler la liberté et la fabrication en série d'une masse toujours accrue d'hommes et de bagnoles: elle devra choisir».

 

 Deux courriers adressés

au maire de Donibane Garazi

fin février 2014

 

Objet : projet d’aménagement du quartier Eyheraberry.

Monsieur le Maire,

Nous connaissons votre attachement au quartier Eyheraberry en particulier, et nous vous soumettons un ensemble de propositions, à l’heure où vous allez entamer un prochain mandat. Malgré ses imperfections, nous vous demandons d’accueillir ces propositions avec bienveillance et d’agir dans ce sens.

Notre quartier évolue et parfois se dégrade au fil des ans, sans que parfois nous mesurions l’ampleur  des changements sur la durée. Les pistes de travail développées ci-après ont pour but de maîtriser ces phénomènes, en ayant le souci de l’intérêt général et d’une certaine cohérence, sur un site que beaucoup de saint-jeannais affectionnent, fréquentent et qui offre de grandes potentialités. Eiheraberri pourra être demain le "poumon vert" de Saint-Jean, parfaitement accessible à pied par tous les publics. Nous sommes bien conscients que la démarche proposée n’est réalisable que de façon progressive et par étapes, sur plusieurs années.

Le territoire de notre quartier s’étend du pont de la Manutention jusqu’au pont d’Olhonce et recouvre une bonne partie des pentes du bassin versant des rives de la Nive de Beherobie. Depuis la Manutention jusqu’aux abords des ruines du moulin d’Eyheraberry, les terrains les plus proches de la rivière appartiennent à la commune de Saint-Jean-Pied-de-Port. L'essentiel de ce document portera donc sur cette zone réduite.

 

  • Etat des lieux

Eyheraberry se caractérise par la présence de la rivière qui en constitue l'axe et donc d'une ripisylve comprenant des sites herbagés, des arbustes et des arbres dont certains d'un âge respectable. Une faune importante occupe cette forêt-galerie: oiseaux, poissons, insectes, petits mammifères attirés par cette zone humide et l'éloignement de certains prédateurs, etc. Enfin y figurent des monuments anciens dont certains à caractère historique: remparts, ponts, moulin.

Le quartier est traversé par un réseau de voies, de chemins piétonniers, de routes et d'allées empruntés à pied, en deux roues et en voiture. Les habitations humaines sont relativement diffuses et laissent place aux jardins et aux prairies. Il s'agit d'un quartier péri-urbain ou "rurbain", pour reprendre un certain jargon, il se trouve hors les murs de l'enceinte historique de 1840.

Sur le plan économique, l'activité liée au tourisme est présente avec plusieurs gîtes ruraux, des chambres d'hôtes et un village de toile en été. Eyheraberry est un lieu de détente et de loisir (promenade, pêche) fréquenté par les Saint-Jeannais et des visiteurs parfois venus de loin. L'Office du tourisme y organise régulièrement des visites guidées. L'activité pastorale et agricole résiste encore, malgré la pression immobilière.

 

  • Intervenants

Le quartier Eyheraberry est soumis à plusieurs cadres juridiques et acteurs qui interviennent chacun dans son domaine de compétence. On peut citer :

La commune tout d'abord et sa municipalité, ainsi que la communauté de communes Garazi-Baigorri.

Situé dans un périmètre défini par l’arrêté du 29 janvier 1944 qui l’inscrit à «l’Inventaire des sites dont la conservation présente un intérêt général», le quartier est donc dans le champ de compétence de l'Architecte des Bâtiments de France.

La DRAC et le CAUE interviennent du fait de la présence de monuments.

La Nive et ses berges sont dans le champ d'intervention du Syndicat mixte du bassin versant de la Nive, ainsi que la Direction départementale des Territoires et de la mer (DDTM).

L'ONF a également son mot à dire au regard de l'importance du massif boisé.

L'association de pêche APPNR y a installé un parcours école.

Comme l'ensemble du bassin de la Nive, Eyheraberry est du ressort du réseau Natura 2000.

Le quartier est situé en zone inondable, un PPRI (Plan de prévention du risque d'inondation) est en cours d'élaboration.

Comme toute zone habitée, il est traversé par la circulation souterraine ou aérienne de fluides: adduction d'eau et électricité, éclairage public, lignes téléphoniques, évacuation des eaux usées.

Les propriétaires des rives se répartissent entre la commune et des personnes privées dont les intérêts et les projets sont divers.

 

  • Objectifs

-  Voici quelques objectifs qu'un projet d'aménagement du quartier devrait s'assigner:

- Accroître le potentiel de ce quartier et renforcer son identité.

- Développer ses équilibres écologiques.

- Eviter les dégradations.

- Réhabiliter ses monuments.

- Maîtriser son attractivité.

- Maintenir la pluralité de ses activités économiques, en particulier pastorales et agricoles.

- Rendre le quartier à ses usagers, à la nature et aux piétons.

 

            - Nos propositions

            Une action concertée: la complexité du site et la diversité des intervenants dans leurs champs de compétence respectifs, font qu'un projet de gestion et d'aménagement du quartier doit s'accompagner d'une démarche de concertation entre les partenaires, ainsi qu'une information et une pédagogie auprès des habitants et des usagers.

            Une vision à long terme: gérer le site d'Eyheraberry ne peut se concevoir que sur la longue durée et non pas au coup par coup.

            Une action tenant compte d'autres sites proches, tels que la Citadelle, son plateau et son massif arboré ou le développement d'une urbanisation le long de la route RD 301, dite route de Saint-Michel. On ne peut concevoir Eyheraberry comme un isolat mis sous cloche. Les pratiques sociales de ses usagers font que ce site est en relation avec les territoires qui l'entourent.

Concrètement, nous pensons que :

+ Le caractère semi-rural du quartier sera maintenu et développé. Cela suppose une maîtrise du foncier, avec l'exercice par la municipalité d'un droit de préemption via l'EPFL (Etablissement public foncier local du Pays Basque). Les permis de construire pour de nouvelles constructions seront accordés avec beaucoup de parcimonie.

+ La circulation des voitures et des deux roues motorisés devrait être limitée. Pour cela, l'ensemble des voies du quartier sera classé en "Zone de circulation apaisée, aire piétonne, zone de rencontre", avec une vitesse de circulation limitée à 20 km/h, dans les termes définis par le Code de la route (décret 2008-754 du 30 juillet 2008). Il conviendra de maintenir les voies goudronnée à leur largeur actuelle. Pour faciliter les croisements, un système de chicanes ou renfoncements devra être installé sur le chemin d'Olhonce. Nous demandons que plusieurs ralentisseurs soient construits sur les chaussées.

En matière de signalétique, des panneaux indiquant la circulation d'enfants à pied et en vélo seraient utiles, pour engager les voitures et les deux roues motorisés à la prudence; comme d'ailleurs l'indication de voie sans issue et la présence de troupeaux.

Les sentiers piétonniers seront définis selon un réseau qui s'intègre dans un parcours plus vaste, reliant le plateau de la Citadelle et son glacis, la couronne des remparts et à terme le gouffre et le pont d'Olhonce. La restauration de ce réseau reprendra les chemins figurant sur les anciens cadastres et qui ont eu tendance à disparaître du fait des pratiques sociales apparues durant la 2e moitié du XXe siècle.

Ce réseau de sentier sera clairement formalisé, en vue du respect de la biodiversité qui se développe sur la ripisylve.

+ La ripisylve devrait être restaurée. Depuis plusieurs décennies, la ripisylve, c'est-à-dire le massif arboré qui se développe sur les rives de la Nive, s'est beaucoup dégradé. La diversité écologique du quartier s'est amoindrie, l’installation récente d'enrochements a généré de nouveaux phénomènes d'érosion. Depuis 2004, une quinzaine d'arbres adultes ont été abattus, ainsi qu'une trentaine de repousses. Trois arbres ont été plantés en 2011. L'ambiance paysagère d'Eyheraberry s’est dégradée et le charme du site, sa "géopoétique" fortement entamés. Pour s'en convaincre, il suffit d'examiner l'ensemble de cartes postales dont certaines datent d'un siècle et plus, figurant sur notre blog (eiheraberri.auzoa.over-blog.com). 

Dans les conditions définies par le Syndicat mixte du bassin versant de la Nive, il serait bon que  la ripisylve soit réimplantée, développée et convenablement entretenue. Il s'agira de planter des arbres adaptés aux bords du cour d'eau pour stabiliser les berges et excluant les variétés invasives, dans les zones où ils ont disparu: immédiatement en aval du pont romain ou dans le coude qu'effectue la Nive en bas de la maison Germain et au-delà. Cette zone peu accessible par l'homme sera volontairement laissée sans quasiment aucun entretien, ensauvagée, afin de favoriser les différentes strates arbustives et la biodiversité de la flore et de la faune.

Le tumulus situé dans le virage de la maison Errea (terrain meuble de remblais et déchets,  soumis aux éboulements) et les zones herbagées qui s'étendent aux alentours, devraient faire l'objet d'un traitement particulier. Eyheraberry ne doit pas devenir un jardin public propret, avec pelouses engazonnées, plantations de massifs de fleurs et allées tirées au cordeau..., le tout nécessitant un entretien énorme et coûteux pour les deniers publics. Une gestion différenciée des espaces naturels nous semble préférable. Une fois défini le réseau des sentiers, le reste des surfaces devrait faire l'objet d'une fauche tardive une fois par an, voire tous les deux ans, pour le développement de la biodiversité. Des zones de refuge provisoire ou "îlots-refuges" seront conservées.

+ Terrains et monuments.

Un certain nombre de dépôts et d'installations apparaissent sur le site. Les plaques de bétons entassées sur la rive droite en amont du pont romain, face à la maison Donamaria, devraient être enlevées. On rendra plus discrètes les plaques d'égouts qui apparaissent ça et là, le long des deux berges de la Nive, en bas de la porte des remparts, par exemple grâce à de la végétation. Aux abords de la ceinture des remparts, les mouvements de terrains pourraient être revus pour restituer le monument historique dans sa logique de construction et sa fonction. L'élément de l'ancien gué qui se trouve en aval du pont romain sur la rive droite, pourrait être restauré; comme le chemin d'accès à la rivière situé en amont du pont romain rive droite, il était emprunté par les lavandières voici plusieurs décennies.

Le pont romain construit en 1726, a été fortement dégradé en 1991 du fait de son élargissement en béton. Les pierres de la tour de protection située en amont rive droite, tombent dans la rivière, l’ensemble de sa maçonnerie supérieure devrait être stabilisée.  Le moulin d'Eyheraberry a fait l'objet d'une importante restauration il y a quelques années. Il se dégrade à nouveau et une nouvelle intervention est nécessaire. On veillera tout particulièrement au maintien de la chute. Tuyaux modernes et autres installations collées aux remparts devrait être supprimés. Il serait nécessaire que l’architecte des Bâtiments de France soit associé à la conception de deux projets de restauration: celui concernant la porte des remparts, dite d'Eyheraberry, pour au moins rappeler sa fonction militaire sur la configuration de la chaussée qui franchit le fossé; il devrait en être de même pour les ruines de la tour et du lavoir de Korrontadorria en aval du pont de la Manutention.

Fils téléphoniques et électriques: les installations nous semblent obsolètes, voire dégradées. Il serait souhaitable qu'elles soient rénovées et enterrées.

+ Le quartier est déjà l’objet de visites organisées par des enseignants et par l’Office du tourisme de Garazi-Baigorri. La mise en place un sentier découverte présentant les richesses de ce site, tant sur le plan historique qu’écologique et esthétique, grâce à une signalisation adéquate et plurilingue, correspndrait bien à la nature du site et à ses potentialités.

En souhaitant que vous intégriez ces propositions à l'avenir, nous vous prions de recevoir, Monsieur le maire, l'expression de nos salutations distinguées.

 

 +

 

Objet : urbanisation chemin d’Olhonce.

 Monsieur le Maire,

Depuis quelques années, nous assistons à une urbanisation de type pavillonnaire qui se développe le long du chemin d’Olhonce et au-delà. Nous savons que le propriétaire qui possède des terrains vers Olhonce sur les communes de Saint-Jean-Pied-de-Port et de Caro, compte poursuivre ses investissements dans le même sens.

Un dossier récent consulté en mairie nous indique qu’à l’avenir, l’habitat individuel est appelé à se développer sur l’ensemble de la zone située le long de la RD 301 (route de St-Michel). Notre quartier est concerné dans la mesure où ce vaste périmètre se trouve dans son prolongement direct.

Dans la perspective d’une telle extension urbaine, le propriétaire de ces terrains vient de procéder en décembre 2013 à de très importantes coupes d’arbres et a largement détruit la ripisylve (berges boisées) qui longe la Nive de Beherobie. Certes il en a le droit, mais sa démarche contredit totalement les préconisations du Syndicat mixte du Bassin versant de la Nive. D’autre part, toute cette zone est soit officiellement classée en zone inondable, soit figure au réseau Natura 2000.

Vous savez que l’urbanisation de type pavillonnaire est aujourd’hui remis en cause parce que dévoratrice d’espaces, avec toutes les nuisances qui vont avec : le tout-voiture, la pollution, le bouleversement naturel des eaux pluviales sur un site déjà fort humide parce que situé en bas d’un bassin versant, etc. Ce genre d’urbanisation compromet également les activités agricoles et pastorales qui comptent beaucoup dans l’équilibre économique et humain de ce pays.

La commune de Saint Jean-Pied-de-Port où l’on a beaucoup construit ces dernières années manque aujourd’hui cruellement de réserves foncières. Cela rétrécit pour l’avenir les possibilités d’une gestion municipale volontariste.

Aussi, nous vous demandons de bien vouloir limiter fortement, voire de donner un coup d’arrêt au développement d’une urbanisation pavillonnaire sur tout le territoire évoqué ci-dessus. Sans doute une telle décision est-elle difficile à prendre pour un maire et se heurtera aux intérêts ou à des demandes qui vous seront présentées. Mais elle nous paraît aller dans le sens de l’intérêt général et d’une gestion à moyen et long terme de la cité de Saint-Jean-Pied-de-Port à laquelle nous sommes tous très attachés.

Nous savons que vous avez le  souci d’une gestion équilibrée de Saint Jean, dans la perspective d’un développement durable, pour reprendre un mot devenu si à la mode. Nous souhaitons donc que vous teniez compte du point de vue de notre association dans le cadre de l’élaboration du PLU actuellement en cours et qui sera acté durant votre prochain mandat.

Dans l’attente d’une réponse favorable de votre part, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de nos salutations distinguées.

 

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18 décembre 2013

Uholdeak 2014

Inondations

de juillet 2014

Quartier Eiheraberri

à Saint-Jean-Pied-de-Port

 

Inondation Rabeux 2 En amont du moulin d’Eiheraberri, sur la rive droite, après 4 heures de décrue.

 

Reportage photographique et commentaires

par l’association Eiheraberri auzoa

 

Donamaria etxea, 4 Olhuntzeko bidea,

Eiheraberri auzoa, 64220 Donibane Garazi

Tél.: 05 59 37 02 32

http://eiheraberri.auzoa.over-blog.com

2014ko agorrilaren 27ean

 

De fortes précipitations se sont abattues sur notre région au début du mois de juillet 2014  ont entrainé des inondations aussi brutales qu'importantes. Le quartier Eiheraberri n'a pas été épargné. Nous présentons ici un reportage photographique réalisé essentiellement le 4 juillet par des habitants du quartier. Il ne s’agit pas ici de tomber dans le catastrophisme, mais de présenter des faits le plus clairement possible. Cette fois-ci, c’est la soudaineté de la crue qui a surpris, ainsi que son caractère imprévu.  Le niveau des eaux lors de cette crue demeure relativement courant dans notre quartier. Il a déjà été atteint à plusieurs reprises, voire au-delà, ces trente dernières années.

Deux phénomènes se sont produits à Eyheraberry. D'une part, l'augmentation énorme du débit de la Nive, avec un débordement sur le chemin d'Olhonce au pied du pont romain. D'autre part, l'arrivée importante d'eau en provenance des pentes du bassin versant, côté route de Saint-Michel (RD 301).

1- L'augmentation du débit de la Nive.

La violence du débit à hauteur du Pont romain est accrue du fait qu'à partir du moulin d'Eyheraberry et durant toute la traversée de la cité, le lit de la Nive est un goulet d'étranglement et se creuse, entrainant des phénomènes d'érosion. Ils sont généralisés pendant la crue, mais aussi se déplacent. L'enrochement important réalisé au début des années 90 en aval du Pont romain sur la rive gauche, génère un effondrement partiel de la rive, au début du coude de la rivière sur la rive opposée. La faiblesse de la ripisylve qui devait maintenir les berges s'accroît. Des tailles excessives pour "faire plus propre" ou le non remplacement des arbres âgés ont des effets négatifs. Une réimplantation et un entretien raisonné devraient être à l'ordre du jour.

2- L'eau en provenance du bassin versant côté ouest.

En amont du moulin d'Eiheraberri, les prairies ont été recouvertes d'eau ou ont joué le rôle d'éponge. Parfois, l'eau n'a pas pu passer par les voies habituelles et diffuses, du fait de la présence de constructions nouvelles. Elle est donc passée en force à des endroits précis. Chargée de gravier ou de pierres, elle a raviné le sol sur son passage. 

Les eaux pluviales qui s'abattent sur tout le bassin versant côté ouest, entre Kurutxamendi et Handiamendi, ne disparaissent pas comme par enchantement. Elles traversent la route de Saint-Michel (RD 301) et arrivent sur la partie basse de la vallée où elles stagnent un certain temps, avant de s'écouler dans la Nive. Cette eau suit un grand nombre de voies souterraines ainsi que des fossés dont quelques rares existent encore. Aujourd'hui, beaucoup ont disparu faute d'entretien ou pour agrandir les parcelles agricoles.

L'importance de ces circulations d'eau ne saute pas aux yeux lorsque l'on visite habituellement le quartier. Elle est en réalité essentielle. Les anciens se souviennent que M. Narbaitz, propriétaire du terrain actuel de M. et Mme Durruty, disait avoir compté onze sources temporaires, le long de son terrain côté ouest. Et l'on sait l'importance des travaux de drainage qu'ont dû effectuer les propriétaires actuels désireux de construire, travaux qui ont dû être repris au bout d'une dizaine d'années. Le lotissement Iguzkian a lui aussi fait l'objet de travaux de drainage préalable, mais de moindre importance.

Nous l’avons donc constaté ne fois de plus, la partie plane et toute la partie basse de la vallée en amont du pont romain se gorge d'eau dès l'arrivée des précipitations, parfois les prairies deviennent des lacs temporaires. L'évacuation de ces eaux se fait d'autant plus lentement que le niveau du courant de la Nive est élevé. Le bassin de rétention ou de barthes provisoires que constituent ces prairies a montré une fois de plus son importance. Mais jusqu'à quand ? On sait en effet que la pression foncière tend à les faire disparaître.

Lors de l’élaboration du PPRI et du PLU, nous demandons que ces phénomènes soient réellement pris en compte, si l’on ne veut pas infliger aux populations des lendemains qui déchantent.

 

Autour du pont romain

Inondation Rabeux 10 pont romainEntrée du pont, rive gauche. La différence entre le niveau moyen du cour d’eau et le niveau du 4 juillet est de 3,20 mètres.

 

Uholdea 2014 site normal pontLe même site en situation normale.

 

Inondation Rabeux 8 pont romain

Ci-dessus, vue prise en aval du pont

 

Inondation Rabeux 12 pont romainEntrée du pont, rive gauche vers l'aval.

Auprès de la maison Donamaria

 

5RrMYjrHXv8HZTgLcJh6aqTGFBQoXkGjudHbr3fDYjKDk8UeQriaeXFgmhLlLa différence entre le niveau moyen du cours d’eau le 18 août et le niveau du 4 juillet est de 3,20 mètres.

Uholdea 2014 site normal Donamaria 1Le même site en situation normale

En amont du moulin d’Eyheraberry, rive droite

Inondation Rabeux 2 Prairies  de Larrenborda après 4 heures de décrue. Le lit normal de la rivière se trouve à hauteur de la ligne d’arbres.

 

Inondation Rabeux 3 décrue 4 h LarrenbordaSur les Allées d’Eyheraberry conduisant à la maison Larrenborda, 4 heures après le début de la décrue

 

Inondation Rabeux 1Sur les prairies  de Larrenborda. Le lit normal de la rivière se situe à hauteur de la ligne d’arbres à droite et au fond.

 

Rive gauche, en amont du moulin

4Zz-7dzrWw6MkNPvkwe3RnjqV6QRVF5Xc68K6w7Mr4tD5XEBZPh81QMvir2h Prairie appartenant à M. Lucien Harinordoquy. Le niveau de l’eau de la Nive affleure à hauteur du terrain. Son lit normal se trouve en contrebas, le long de la première ligne d’arbres.

 

CFlftCrDJTWyjtyjkUcbesCpjRN9Oho43La9S8xapxgLu7AEQZHHx35UxUqcPrairie appartenant à M. Jean Achériteguy. Le lit normal de la Nive se trouve le long de la ligne d’arbres. Son niveau atteint le bord de la prairie et pénètre à l’intérieur. L’écoulement qui traverse la clôture longeant le chemin d’Olhonce provient du bassin versant côté ouest. Les eaux ont traversé les maisons individuelles qui se trouvent de l’autre côté de chemin d’Olhonce.

Inondation Rabeux 17 champ Jeannnot

  

Intersection des chemins d’Olhonce et d’Eyheraberry

Inondation Rabeux 14 garage Donamaria L’eau dévale le chemin d’Eyheraberry et s’accumule devant la maison Donamaria. Elle franchit l’obstacle du trottoir et pénètre dans la garage de cette maison. Notre association réclame depuis 2012 l’installation de grilles-caniveau en fonte pour stopper cet écoulement et le diriger vers le tuyau d’évacuation souterraine du ruisseau qui provient des terrains Durruty, Bernard et Chesnay.

 

Inondation Rabeux 15 façade DonamariaDevant la maison Donamaria.

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